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Corruption et déstabilisation…

septembre 17, 2010

Levés de bon matin, nous prenons la route menant à Lares, là où débutera le trek de trois jours.   Quand je dis tôt, c’est tôt! En effet, la route de montagne y menant ferme de 7h00 à 13h00 chaque jour pour permettre aux ouvriers qui s’occupent de sa réfection  de travailler et dynamiter sans devoir arrêter à tout moment.   Si nous arrivons en retard, nous ne pourrons aller dans les bains thermaux avant de commencer le trek.

Qu’arrive-t-il? Et bien, étant donné que nous sommes au Pérou, qu’une voyageuse souffre du mal de l’altitude ce qui a eu un effet sur sa ponctualité  et que le décalage horaire d’une heure semble être de cinquante-cinq minutes, nous arrivons trop tard.  La route est fermée!   Nous ne sommes pas les seuls d’ailleurs  puisqu’un autobus transportant  des États-Uniens et un pick-up,  avec un lama en bois accroché après la cabine et des Péruviens bien emmaillotés dans la boite,  se trouvent dans la même situation.    Notre guide, qui s’est joint à nous au petit matin,  sort pour négocier. Il n’est pas le seul… Celui des Américains semble avoir une influence importante  puisqu’au bout de 30 minutes de négociation, nous empruntons la route  nous menant à Larès. Vive la corruption!   Quand elle nous sert…

La route simple serpente au sommet des montagnes et lorsque nous rencontrons un autre véhicule, le plus gros l’emporte.  Alors, nous reculons parfois et  nous imposons à d’autres moments.  Une chose est certaine, nous sommes légèrement stressés, surtout lorsque nous devons arrêter pour un moment, des ouvriers étant prêts à dynamiter une portion de route. Certains d’entre nous en profitent pour libérer la tension de leurs intestins ou de leur vessie.   Nous sentons notre éloignement… les montagnes se succèdent, les habitations s’éloignent les unes des autres et changent de style, et enfin,  les alpagas sont plus nombreux.  

À Lares, quelques heures plus tard, nous nous immergeons dans les bains thermaux remplis d’eau sulfureuse jaunâtre.  Elle est chaude à souhait, même si son apparence n’est pas très ragoûtante! Nous nous prélassons, car nous savons ce qui nous attend: des jours de marche intense, en altitude, ainsi que des nuits en campement… Les douches, l’eau chaude et le confort moderne ne seront pas au rendez-vous!

Nous prenons le premier repas du trek, préparé par l’équipe de cuisiniers, avec  notre guide Samaon…  Une équipe à 100% quechua! Dès l’arrivée de la première assiette, le guide amorce ce qui deviendra un rituel en faisant signe de passer les assiettes vers le bout de la table. Ainsi, les assiettes, arrivant par  deux,  passent de ses mains à lui,  puis de mains en mains vers le fond de la table.   Alyson, notre organisatrice, nous apprend qu’elle ne sera pas de l’aventure puisqu’elle retournera à Urubamba avec Lise qui souffre du mal de l’altitude. Il faut comprendre qu’il n’y a aucune chance à prendre à cause de l’isolement dans lequel nous nous trouverons.    À ce moment-là, les dés sont jetés et  donne  le ton à notre aventure, mais cela,  nous ne le savons pas encore! 

C’est sur cette note que nous commençons  notre grande aventure.  Nous sommes un peu inquiets à l’idée de nous retrouver sans Alyson,  une femme dynamique, organisée et connaissant bien les us et coutumes de son pays d’origine.  Nous devons maintenant transposer notre confiance en notre guide quechua Samaon, ce qui est un peu étrange sur  le moment…   Cependant, notre logique est implacable: si Alyson lui fait confiance et bien, nous ferons de même! 

Nous empruntons le sentier derrière Samaon qui marche lentement, conscient des efforts que nous devons fournir afin d’adapter notre système cardio-respiratoire.   Il possède une force tranquille,  et dès l’instant où mes pas prennent le rythme des siens,  ma confiance en lui est  entière.  Au diable les avertissements concernant enlèvements et  viols du « lonely planet »…

La route en réfection d'Urubamba à Lares

Les sources chaudes de Lares

Les bains thermaux, de l'eau chaude sulfureuse produite par des activités volcaniques...

Un premier repas servi sous les chauds rayons du soleil...

Un petit thé de coca avant de partir?

Nos bagages (sacs de couchage et cie) et nos denrées alimentaires chargés sur des mules

Rythmer ses pas à ceux du guide, faire confiance...

2 commentaires

  1. C’est vrai que ce n’est pas très ragoûtant à priori les sources thermales… 🙂 lol Ça sent le pet et les endroits pour s’asseoir sont comme « gluants »… 🙂 Mais crime que ça fait du bien, pour peu qu’on puisse en supporter la chaleur… 🙂


  2. Quel dommage pour la personne souffrant du mal d’altitude.
    ça peut prendre à n’importe quel moment ?



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